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Glossaire économique—Lettre S |
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SSalaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC). Il est fixé par le gouvernement. Il a pour buts d'assurer les moyens suffisants d'existence pour les salariés, de leur garantir le pouvoir d'achat et de leur faire bénéficier des fruits de la croissance. En conséquence, le SMIC fait l’objet d’une hausse automatique dès que l’augmentation de l’indice des prix dépasse les 2 % au cours de l’année. Il est également revalorisé pour assurer une progression du pouvoir d'achat égale à la moitié de la hausse du salaire horaire ouvrier et en fonction de la volonté des pouvoirs publics de donner un coup de pouce. Le SMIC a remplacé en 1970 le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), institué en 1950. Salariat. Il regroupe l'ensemble des individus qui vendent librement leur force de travail moyennant salaire. La relation salariale, symbole de l'exploitation pour Marx, est devenue au début du XXe siècle, avec l'avènement du fordisme, le symbole de l'homogénéisation de la société. Toutefois, avec le développement du chômage de masse et des formes particulières d'emploi à partir des années quatre-vingt, le salariat a beaucoup perdu de cette homogénéité. Second marché. Compartiment de la cote destiné à recevoir en principe des entreprises jeunes ou de taille plus réduite que celles cotées à terme. C'est un marché qui a été créé pour permettre aux PME-PMI d'avoir accès à la Bourse, en allégeant les frais et les obligations légales. Ses conditions d'accès sont plus souples : capitalisation boursière de 12/15 M€, 10% du capital offert au public. Les transactions y sont effectuées au comptant. Secteur. C’est Colin Clark (1947) qui, le premier, a proposé de regrouper les activités économiques en trois secteurs distincts : le secteur primaire qui comprend l’agriculture, la pêche, la sylviculture et parfois les mines, le secteur secondaire qui inclut industrie manufacturière, énergie, bâtiment et travaux publics, et le secteur tertiaire, le reste des activités. Jean Fourastié (1947) aboutissait au même classement en prenant comme critère le degré de progrès technique par activité économique. Secteur public. Le secteur public désigne l'ensemble des activités réalisées sous le contrôle total ou partiel de l'État. Il s'oppose au secteur privé. Il se distingue également de la fonction publique ou de l'administration publique, cette dernière regroupe les actions de l'État ne donnant pas lieu à un échange marchand (exemple : les collectivités territoriales, la justice, etc.). Seigneuriage. Il correspond au revenu que l'État se procure en émettant des dettes assorties d'un intérêt nul ou faible et qui sont détenues par le public sous forme de monnaie ou par les banques sous forme de réserves. Sentier d’expansion. En théorie de la production, le sentier d'expansion d'une entreprise caractérise la courbe joignant les différents points d'équilibre du producteur. Cette courbe décrit comment évolue la combinaison des facteurs, pour un prix relatif des facteurs constants, quand on développe les capacités de production. Série temporelle. Elle désigne à la fois des séries réelles chronologiques et une suite théorique de variables aléatoires indicées par le temps et qui va servir à modéliser ces premières. Service de la dette. Il comprend les intérêts de la dette et la fraction du capital de la dette à rembourser chaque année. Service d’intérêt économique général. Cette notion, présente dans le traité de l’Union européenne, correspond à toute activité dont les pouvoirs publics considèrent que la fourniture est une nécessité en raison de considérations d’efficacité économique, de protection des consommateurs, de cohésion sociale ou de développement durable. Service public. En droit administratif français, la notion de service public se définit par une double approche fonctionnelle (le service public est une activité d’intérêt général) et organique (assumée par une personne publique qui la gère directement ou en délègue la gestion à une autre personne en général privée) et s’articule autour de trois principes : égalité de traitement, continuité dans la fourniture et adaptation au changement. Service universel. Notion communautaire qui se définit comme un service minimum donné, dont la qualité est spécifiée, pour tout utilisateur, à un prix accessible. Le service universel peut être considéré comme un service minimum (ou de base) dans un environnement concurrentiel plutôt qu'un véritable service public entendu dans sa conception extensive. Seuil de pauvreté. Il est égal au niveau de vie (revenu disponible par unité de consommation) inférieur à la moitié du niveau de vie médian. Slumpflation. Ce terme désigne des phases économiques où coexistent dépression et inflation. Société. Au sens juridique du terme, une société est une personne morale créée par un contrat conclu entre plusieurs personnes (associés) qui décident d'agir en mettant en commun du travail et/ou du capital afin d'en partager les profits (ou éventuellement les pertes). Il existe différents types de sociétés. Pour certaines, c'est la personnalité des associés qui prévaut ; c'est le cas de la société en nom collectif (SNC) ou de la société en commandite simple. Pour d'autres, ce sont les capitaux qui comptent en priorité et non la personnalité des personnes associés ; c'est le cas de la société en commandite par actions, de la société anonyme (SA) et de la société à responsabilité limitée (SARL). Société de bourse (SICAV). Ces sociétés, créées par la loi du 22 janvier 1988, se substituent aux anciennes charges d'agents de change, assurant le fonctionnement du marché boursier français. Les lois de février et juillet 1996 sur la modernisation des activités financières abrogent la loi de 1988 et adaptent la vision concurrentielle des dispositions européennes aux particularités juridiques et institutionnelles de la France. Les monopoles, dont celui des intermédiaires sont abolis, ce qui met fin à l'exception française du privilège séculaire des agents de change transféré en 1988 aux sociétés de bourse. Les activités des entreprises d'investissement (que sont devenues les sociétés de bourse) sont précisées et les autorités de régulation existantes voient leurs prérogatives redéfinies tandis que de nouvelles autorités sont créées (Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement, Conseil des marchés financiers). Société d'investissement à capital variable (SICAV). Société anonyme, dont le capital est variable, qui a pour objet l'acquisition et la gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières. Soldes intermédiaires de gestion. Principaux indicateurs utilisés pour juger des résultats financiers d'une entreprise sur un exercice comptable. En France, on utilise généralement la valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, le résultat courant et le résultat net. Solvabilité. La notion de solvabilité traduit l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses engagements en cas de liquidation. Soutenabilité (de la dette). La dette est qualifiée de soutenable quand, à terme, elle ne croît pas plus vite que lePIB. Spécialisation. Processus par lequel une unité économique se consacre à la production d'un éventail plus restreint de biens et de services que la gamme de biens et de services qu'elle consomme. Les particuliers, les entreprises, les villes, les régions ou les pays peuvent se spécialiser. Spéculation. Opération financière qui consiste à profiter des fluctuations du marché en anticipant l'évolution du prix d'une valeur, pour réaliser une plus-value. La spéculation se caractérise par l'acceptation d'un risque. Le spéculateur fait un pari sur l'évolution future d'une valeur. C'est un comportement qui est donc radicalement différent de celui de la couverture. Stabilisateur budgétaire automatique. Certains éléments du budget sont influencés par la situation macroéconomique de telle façon qu’ils exercent un effet de lissage sur le cycle économique. En phase de récession, les rentrées fiscales diminuent ce qui tend à soutenir les revenus privés. Stabilisation. Dans le cadre du fédéralisme budgétaire, c’est le mécanisme par lequel le système budgétaire central (fédéral) amortit un choc conjoncturel subi par une région, par le jeu des transferts et des impôts fédéraux, quel que soit le niveau de richesse de la région considérée. Stagflation. Ce terme désigne des phases économiques où coexistent stagnation et inflation. Standard de Pouvoir d'achat (SPA). C'est une mesure qui reflète le pouvoir d'achat réel d'un euro au sein du pays concerné. Il tient compte des différences de niveau général des prix entre les pays de l'Union européenne. Les prix d'une liste convenue de produits, à la fois représentatifs dans les pays et rigoureusement comparables, fournissent la base de calcul des parités de pouvoir d'achat. Standard error of estimate (SEE). Cette statistique, qui représente l'écart-type des valeurs de la variable expliquée par rapport à la droite de régression, permet d'évaluer la qualité de l'estimation du modèle étudié. Grâce à elle, on peut estimer la variance des paramètres estimés par la régression. Start-up (jeune pousse). Les entreprises de la nouvelle économie, en particulier celles qui créent des services en ligne, sont appelées des start-up car leur croissance est très importante. Si l’entreprise échoue, on parle de start-down. On les oppose à celles, en dur (brick-and-mortar company), de «l’ancienne économie», dont l’activité se réalise en usine (comme l’automobile). Statistique de Durbin-Watson (DW). Cette statistique est calculée pour les régressions sur des séries temporelles afin de détecter une éventuelle autocorrélation des résidus estimés. Sa valeur est comprise entre 0 et 4. Si elle est proche de 2, cela signifie généralement que les résidus ne sont pas autocorrélés et que, par conséquent, la variance des paramètres estimés est minimale. Stocks. Les stocks correspondent à des charges d'exploitation contractées non encore consommées ou non encore vendues. Cette notion est opposée à la notion de flux. Stock-options. Rémunération du travail (notamment dans les start-up) sous forme d'actions de la société. Ces actions distribuées à un prix préférentiel peuvent être revendues sur le marché après un délai pré-défini. Stratégie minimax. En théorie des jeux, cette stratégie signifie pour un joueur que, si coopérer est rationnel, il n'en demeure pas moins que le risque est très élevé. Chaque joueur préférera faire défection s'il privilégie la prudence ou s'il soupçonne un autre joueur de préférer la prudence. Cette stratégie trouve son illustration dans la chasse au cerf décrit par J. J. Rousseau : pour chasser le cerf, deux chasseurs doivent coopérer ; chacun peut aussi chasser le lapin séparément ce qui lui fournit une nourriture de moindre qualité ; mais si l'un se retrouve seul à chasser le cerf, il ne peut l'attraper et meurt de faim. Stratégie mixte. En théorie des jeux, une stratégie mixte signifie qu’au lieu de choisir telle ou telle stratégie, un joueur peut décider de procéder à un tirage aléatoire sur l’ensemble de ses stratégies ou bien d’affecter des probabilités aux actions parmi lesquelles il doit choisir, puis de jouer la stratégie issue de ce tirage. Stratégie "un oeil pour deux yeux". En théorie des jeux, cette stratégie consiste à ce que le joueur ne fasse défection que si l'autre joueur a fait défection aux deux coups précédents. Subsidiarité (principe de). Selon la définition donnée par l’Union européenne, «dans les domaines qui ne relèvent pas de sa compétence exclusive, la Communauté n’intervient, conformément au principe de subsidiarité, que si, et dans la mesure où, les objectifs de l’action envisagée ne peuvent pas être réalisés de manière suffisante par les Etats membres et peuvent donc, en raison des dimensions ou des effets de l’action envisagée, être mieux réalisés au niveau communautaire». Subvention. Une subvention représente une dépense consentie à titre définitif au profit d’une personne publique ou privée en vue d’alléger ou de compenser une charge ou pour encourager une action déterminée. Surinvestissement. Situation économique où les biens d'équipement sont devenus excessifs par rapport à la demande de biens et services exprimée au niveau des consommateurs. Surplus budgétaire. Montant par lequel les recettes publiques sont supérieures aux dépenses publiques, au cours d'une période donnée. Surplus du consommateur. Au point d'équilibre concurrentiel, il existe un prix de marché unique pour toutes les unités échangées. Pour chaque unité achetée, le consommateur gagne la différence entre le prix qu'il était prêt à payer et le prix de marché ; c'est cette différence de prix qui mesure les gains de l'échange pour le consommateur, ou encore le surplus du consommateur. Surplus du producteur. Au point d'équilibre concurrentiel, il existe un prix de marché unique pour toutes les unités échangées. Pour chacune de ces unités, les producteurs gagnent la différence entre le prix de marché et le prix auquel ils étaient disposés à vendre ; c'est cette différence de prix qui mesure les gains de l'échange pour le producteur, ou encore le surplus du producteur. Swap. Terme anglais (crédit croisé) qui désigne, dans le langage courant, un échange de flux financiers (calculés à partir d'un montant théorique de référence appelé notionnel) entre deux entités pendant une certaine période de temps. Contrairement aux échanges d'actifs financiers, les échanges de flux financiers sont des instruments de gré à gré sans incidence sur le bilan, qui permettent de modifier des conditions de taux ou de devises (ou des deux simultanément), d'actifs et de passifs actuels ou futurs. Système de zones-cibles. Cela signifie qu'un petit nombre de pays se mettent d'accord sur un ensemble de cibles pour leur taux de change. Ce système présente plusieurs caractéristiques : chaque pays définit un taux de change d'équilibre fondamental qui est un taux réel effectif ; les marges de fluctuation entre les devises sont relativement faibles ; les pays s'engagent à intervenir en cas de fortes fluctuations ; les politiques monétaires, bien qu'indépendantes, doivent s'ajuster, en cas de besoin, à la défense des parités. Système élargi de comptabilité nationale. C’est l'ancienne nomenclature française de comptabilité nationale, qui s’est définitivement substitué au système traditionnel en 1976, utilisée jusqu'en 1999. Système européen de banque centrale. Système composé de la BCE et des banques centrales nationales des États membres dont l'objectif premier est de maintenir la stabilité des prix. Ses missions essentielles sont de définir et de mettre en œuvre la politique monétaire de la zone euro ; de déterminer et gérer les réserves officielles de change des États membres participants à l'UEM, d'effectuer des opérations de change et de promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement dans la zone euro. C'est lui qui en 2002 a mis en circulation les billets et les pièces en euros. Système européen de comptabilité (SEC 95). Nouveau système de comptabilité nationale adopté en France en 1999 et commun à l'ensemble des pays de l'Union européenne. Outre une nouvelle évaluation des biens et des services (extension de la Formation brute de capital fixe à de nouveaux produits comme les logiciels par exemple) et l’intégration des départements d’Outre-mer dans le territoire économique, le SEC 95 redéfinit les secteurs institutionnels. Ensuite, l’enregistrement des opérations se fait sur la base des droits constatés. Ainsi, les intérêts ne sont plus comptabilisés à la date du versement («intérêts échus ») mais lorsqu’ils sont dus (« intérêts courus »). Enfin, la séquence des comptes non financiers des secteurs est modifiée. Système monétaire international (SMI). C'est un ensemble de règles et d’institutions définissant les modes de détermination du cours des monnaies et la nature des réserves internationales. Un système monétaire international permet le règlement des transactions commerciales ou financières entre des agents économiques utilisant des monnaies différentes. Il peut être codifié, lorsqu’il résulte de négociations internationales, comme le système de Bretton Woods, ou résulter de décisions unilatérales des Etats. |